Standardisation nécessaire dans les bouteilles de verre
Les bouteilles uniques font que les flux retour sont complexes et coûteux

Le système de consigne pour les bouteilles de verre est un bon système pour renvoyer les bouteilles réutilisables chez le producteur respectif. Pour des raisons commerciales, on introduit toutefois de plus en plus souvent des types uniques de bouteilles et de casiers sur le marché, ce qui rend les flux retour très complexes et coûteux. Une plus grande standardisation pourrait ici offrir une solution. Ceci ressort des résultats de projet d’ ‘Empty Logistics’ que VIL a élaboré en collaboration avec huit entreprises et associations.
Le flux logistique des bouteilles consignées du point de vente au CD se déroule très bien parce qu’il est organisé avec d’autres flux retour. Retirer les vidanges de ces flux rendrait ces flux retour moins efficaces. Le flux retour du CD vers le producteur est toutefois moins optimal. Ceci est lié aux nombreuses fluctuations dans la vente, comme les actions promotionnelles, et la vente de boissons saisonnières, comme les boissons rafraîchissantes et les bières fruitées. Ce faisant, les producteurs sont souvent confrontés à un déséquilibre entre les livraisons de vidanges et les collectes de vidanges. La consolidation du transport, avec une collecte proactive des vidanges supplémentaires, peut apporter une solution.
Le plus grand point névralgique du système de consigne reste le tri des bouteilles. En raison de la grande diversité des sortes de bouteilles et de casiers, les points de vente ont surtout beaucoup de travail dans le tri. C’est un travail manuel, fastidieux et sujet aux erreurs. Les points de vente répercutent inévitablement les erreurs au producteur, ce qui fait que celui-ci ne peut plus utiliser 2 à 3% en moyenne des vidanges renvoyées parce que les bouteilles ont une forme ou une impression divergente. Les différentes valeurs de consigne rendent aussi le système très complexe.
“La standardisation pourrait diminuer fortement les coûts logistiques”, affirme Eva Gezels, chef de projet VIL. “Une réduction du nombre de types de bouteille et du nombre de tarifs de consigne peut rendre le flux logistique des vidanges nettement plus clair et plus efficace. Les taxes et les accises incitent aux emballages réutilisables mais ne tiennent pas compte de la standardisation.”
Un modèle de prestation de service central, avec une tierce partie entre le producteur et le détaillant, ne trouve aucun appui à grande échelle en Belgique. Les tests effectués par VIL chez la brasserie AB et Het Anker montre que le pourcentage de bouteilles mal triées était très petit (moins de 3 %). Un système de tri des vidanges centralisé ne peut être mis en place de façon rentable que quand une partie considérable du coût du tri chez les détaillants et les négoces de boissons peut être économisé.
Les entreprises participantes au projet sont AB InBev, Belgische Brouwers, Chep, Coca Cola European Partners Belgium, Delhaize, FeBeD, Jost Logistics et Retail Partners Colruyt Group.